Elle est composée de plusieurs éléments, un long tuyau, un fourneau où brûle le tabac, et un vase rempli d’eau parfumée au travers duquel l’on absorbe la fumée. Elle ne se fume pas n’importe où, à la va-vite, et favorise plutôt les moments de détente et de convivialité. Elle semble renfermer dans ses volutes tous les secrets de l’Orient.
Le narguilé contient du maassel, un mélange de copeaux de tabacs, de glycérol et de substances additives, qui peuvent être aromatisés aux fruits, au sucre, à diverses saveurs. Les jeunes affectionnent particulièrement la chicha qui leur permet de se regrouper et de « chiller » autrement dit traîner, confortablement assis sur des coussins ou des fauteuils moelleux. Leurs parents la comparent souvent à une pratique illicite.
Si les plus jeunes minimisent et affirment que fumer la chicha est moins nocif que de fumer la cigarette, il n’en est rien. En apparence plus léger que les autres formes de consommation du tabac, le narguilé est loin d’être sans danger. Moins commun que la pratique de la cigarette, les campagnes de sensibilisation à ses dangers sont assez timides pour ne pas dire inexistantes d’autant que la chicha cible principalement les jeunes gens.
La fumée dite « vapeur » pour minimiser l’image négative véhicule de la nicotine, des goudrons, du monoxyde de carbone et des métaux lourds. Selon les addictologues elle présente le risque de mener à un tabagisme plus conséquent, même si elle se vante d’offrir des saveurs de l’enfance, caramel, vanille, cannelle, réglisse, noix de coco et autres. Ceux qui la consomment n’ont aucune idée de sa toxicité. Pourtant la chicha affecte les voix buccales, l’embout circulant de bouche en bouche et respiratoires.
La chicha, peut, à terme, développer des pathologies et une addiction au tabac, tout en orientant de plus en plus le consommateur vers la cigarette.