Cette substance est mise en avant pour lutter contre la cigarette, ce qui ne l’empêche pas d’être toxique et très controversée. Une polémique qui l’interdit dans le reste de l’Europe. En Norvège, elle est consommée par 12 % de la population contre 11 % pour la cigarette lambda, qui fut interdite dans les espaces publics à compter de 2004. Le snus est addictif et une prise, sous forme de dosette, correspond à 3 cigarettes en termes de nicotine.
Le sachet semblable à un sachet de thé, se place directement dans la bouche, sous la lèvre supérieure et l’on relève des effets à la fois relaxants et énergisants au bout de 15mn. La poche contenant le snus se disloque et la nicotine est absorbée par la gencive, passant directement dans le sang, d’où la sensation de bien-être. Les jeunes recherchent de plus en plus ses effets, installant progressivement une dépendance au tabac.
Les consommateurs les plus « accrocs », principalement des jeunes, passent une vingtaine de sachets de Snuss par jour. Une boîte de 20 Snuss coûte en moyenne 8 euros ce qui n’est pas non plus anodin. Santé et budget ne font pas bon ménage avec le Snuss. Les instances de santé sont formelles, le Snuss ne doit en aucun cas être considéré comme un produit « sans danger ». Elle invite à la plus grande prudence, signalant qu’il est, au contraire, une incitation à fumer ses premières cigarettes.
Sans compter que le Snuss laisse en permanence sur les dents de celui qui l’utilise de grandes traînées noirâtres qui affectent l’hygiène et la santé dentaire. Les Suédois restent les principaux défenseurs du Snuss, chiffres à l’appui. Pour eux, sa mise en vente sur le marché a permis de réduire le nombre de fumeur à 17 % alors que la plupart des autres pays européens, plus axés sur la vaporette comme substitut, affichent un taux de fumeurs de 28 %.
Alternative au tabac, la législation sur la vente libre de Snuss dans les pays membres de l’UE alimente les débats.